Autodétermination : et si on écoutait vraiment ?
- Formations+
- 18 avr.
- 2 min de lecture

Dans nos métiers, nous sommes formés à écouter, à comprendre, à guider.
Pourtant, écouter sans interpréter, sans projeter, sans influencer, c’est un vrai défi ! L’autodétermination repose sur un principe simple mais exigeant : permettre aux personnes d’exercer leur pleine participation.
Mais comment s’assurer qu’on les entend vraiment, au-delà de nos propres filtres ?
1.L'écoute active : un levier clé de l'autodétermination
L’écoute active ne se limite pas à acquiescer ou reformuler.
Elle implique :
✔️ De laisser du temps à l’autre pour exprimer son point de vue
✔️ De résister à l’envie de répondre trop vite ou de compléter sa pensée.
✔️ D’adopter une posture d’ouverture, sans jugement ni orientation.
🤔 Question à se poser : suis-je en train d’écouter ou d’attendre mon tour pour parler ?
2. Nos biais d’accompagnant : influençons-nous sans le vouloir ?
Même avec les meilleures intentions, nos expériences et nos croyances façonnent notre écoute. Quelques biais courants :
• Le biais de confirmation : on entend surtout ce qui correspond à notre propre vision.
• Le biais d’expertise : on pense savoir ce qui est « bon » pour la personne.
• L’interprétation excessive : on cherche un sens caché là où il n’y en a peut-être pas.
💡 Astuce : reformuler avec neutralité ("Tu veux dire que… ?") plutôt que de conclure à la place de l’autre. Cette astuce est essentielle pour vérifier ce que l’on croit avoir compris !
3. Créer un espace où la parole se libère
Pour que les personnes osent s’exprimer, s’exprimer vraiment : elles doivent se sentir écoutées sans crainte d’être jugées ou corrigées et donc se sentir écoutées, écoutées vraiment !
✅ Laisser des silences : le temps de la réflexion est précieux.
✅ Accepter les hésitations et les changements d’avis.
✅ Encourager la verbalisation des émotions sans les minimiser ("Je vois que c’est important pour toi")
Un cadre sécurisant, c’est un espace où l’autre sait qu’il peut parler… sans risquer d’être jugé, jaugé, évalué.
4. Des outils concrets pour mieux écouter
🔹 Le questionnement ouvert : privilégier le "Comment ?" et "Qu’est-ce que tu en penses ?" plutôt que "Pourquoi ?", qui peut mettre sur la défensive
🔹 Les supports visuels : pictogrammes, mind maps… parfois, la parole a besoin d’un coup de pouce !
🔹 Et vous : quel outil ou méthode utilisez-vous ?
L’autodétermination ne commence pas par un choix, une prise de décision, la formulation d’un besoin ou d’une envie, mais par une écoute réelle et sincère.
En ajustant notre posture, en mettant de côté nos propres filtres, nous permettons aux personnes de mieux s’exprimer, et donc… de participer.
Alors, et si on écoutait vraiment ? 🥰
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